Coming from a double cultural heritage fragmented by oblivion, French (Parisian/ Breton) and Amazigh/Berber (Kabyle/Tunisian) of second generation, I question this postmemory through abstract practices of painting, installation and sculpture that evoke traditional women handicrafts such as pottery, weaving, tattooing, mural art and oral poetry.
The ancestral mythologies that bring these territories to life are gateways that allow me to explore our relationship with the invisible, non-humans, ghosts, rituals and their ways of being passed on through immaterial or object-based means. I explore the traces we leave behind and in front of us as bearers of presences and absences. Through an in-between play of appearances and disappearances, my use of materials that contrast with one another, mostly collected or recovered, engages a critique of dualism and taxonomy.
I create a dialogue between multiple territories to open up an experimental space for an ecological, feminist and decolonial thinking, based on a re-reading of pre-Abrahamic myths and beliefs. My works are an extension of a mental archive, a cartography of memories, fragmented and invisibilised recollections that are nourished by the obsession to complete.
Questioning immaterial traditions, ancestral rituals, Orientalist archives, ethnographic collections, Eastern antiquities, family stories, popular cultures and post-colonial vestiges allow me to build up series of works that reappropriate a fragmented and unseen heritage. Inspired by Surrealism, Magic Realism, Orientalism, stereotypes and subcultures, my work explores radical paradoxes, power relations and margins.
As anachronistic palimpsests, my work reflects on the social, political and cultural issues at stake in contemporary forms of mythology in order to create new perspectives to live outside systems of exploitation and domination. The archaeologies of the future and neo-rituals that I develop, based on the pasts, allow us to reconsider our relation with the unseen and the living in order to build new imaginaries, outside established patterns and norms, in a desire for reparation and reconstruction of an individual and collective transcultural genealogy.
- Anysia, February 25
Issue d’un double héritage culturel fragmenté par l’oubli, français (parisien/breton) et amazigh/berbère (kabyle/tunisien) de deuxième génération, je questionne cette post-mémoire par une approche abstraite de la peinture et une pratique de l’installation évoquant les gestes artisanaux traditionnels féminins tels que la poterie, le tissage, le tatouage, l’art mural et la poésie orale.
Les mythologies ancestrales qui font vivre ces territoires sont des passerelles qui me permettent d’explorer notre rapport à l’invisible, aux non-humains, aux spectres, aux rituels et à leurs modes de transmission par le biais de l’immatériel ou de l’objet. J’explore les traces que nous laissons derrière et devant nous comme porteuses de présences et d’absences. Par un jeu d’apparitions et de disparitions, mon utilisation de matériaux qui s’opposent, pour la plupart collectionnés ou récupérés, engage une critique du dualisme et de la taxonomie.
Je construis un dialogue entre plusieurs territoires pour créer un espace expérimental où se déploient des réflexions écologiques, féministes et décoloniales à partir d’une relecture des mythes et croyances pré-abrahamiques. Mes oeuvres sont le prolongement d’une archive mentale, d’une cartographie de mémoires, de souvenirs fragmentés et invisibilisés qu’une obsession de compléter vient nourrir.
Questionner les traditions immatérielles, les rituels anciens, les archives orientalistes, les collections ethnographiques, les antiquités orientales, les récits familiaux, les cultures populaires et les vestiges post-coloniaux me permettent de construire des séries d’oeuvres pour se réapproprier une histoire fragmentée et invibilisée. Nourri par le surréalisme, le réalisme magique, les stéréotypes, l’orientalisme et les cultures populaires, mon travail explore les paradoxes, les rapports de force et les marges.
Palimpsestes anachroniques, mes oeuvres proposent de réfléchir aux enjeux sociaux, politiques et culturels des mythologies contemporaines pour entrevoir de nouvelles perspectives hors des systèmes d’exploitation et de domination. Les archéologies du futur et néo-rituels que je développe à partir des passés permettent de repenser notre rapport à l’invisible et au vivant pour créer de nouveaux imaginaires, hors des normes et des schémas établis, dans une volonté de réparation et de reconstruction d’une généalogie transculturelle individuelle et collective.
- Anysia, Février 25